"Il y a des moments comme cela, où le noir semble réconfortant.
On en oublie qu'il signifie si souvent la mort et le désespoir.
Il semble nous comprendre. On l'adapte et petit à petit on ne fait qu'un avec lui.
Il dissout nos rêves, brûle nos bonheurs.
Il met un filtre à tout ce qui est beau et bien. "
Image par Лечение Наркомании de Pixabay
On en oublie qu'il signifie si souvent la mort et le désespoir.
Il semble nous comprendre. On l'adapte et petit à petit on ne fait qu'un avec lui.
Il dissout nos rêves, brûle nos bonheurs.
Il met un filtre à tout ce qui est beau et bien. "
Nous nous croyons fort dans toutes
les circonstances de la vie, mais c’est faux.
Nous
sommes des êtres faibles même si nous nous le cachons derrière nos
carapaces.
Nos
armures de brutes et nos sourires de confiance.
«
Souris à la vie et elle te le rendra ». Mon cul, la plupart
du temps, ce rictus est plutôt quelque chose qui signifie : «
Je vais bien, ne vous en faites pas pour moi. Continuez votre vie en
attendant que je finisse la mienne. »
Ce
sont des sourires à double sens.
Des
alarmes que nous ne percevons pas car le message n’est pas clair.
La
personne sourit pour ne pas qu’on l’aide.
C’est
plus simple de faire « face » que de pleurer devant tout
le monde.
Cela
serait comme un signe de faiblesse, peut-être.
On se dit que nos tourments et nos
petits soucis d’adolescents, je dis cette tranche d’âges car
cela est plus fréquent à cette période là, ne valent rien du
tout.
Ce
ne sont que des choses minimes et sans importances.
Étant donné qu’ils nous
appartiennent, ils nous rendent inférieur en quelque sorte.
On
se dit qu’on va affronter cela à notre manière, que les autres ne
peuvent pas comprendre.
Ce
qui fait qu’on ne parle pas.
On
garde tout pour nous : ressentis, angoisses, envies suicidaires.
Nous
sommes des êtres incompris et la vie ne nous aide pas.
On
se dit que la vie a quelque chose contre nous, que notre présence
est de trop.
On
commence à se sentir mal et à ne plus sourire. Les larmes et
l’ambiance pas très joyeuse se peignent sur nos visages.
Nous entrons en phase de dépression
sans que nous nous en rendons compte.
Tout
est différent.
La
vie semble avancer pendant que nos problèmes nous bloque.
On
se sent dépassé.
Tout
le monde paraît bien et heureux.
Ce
qui crée une contradiction avec nous, qui nous contentons d’être
là avec des milliards de questions existentielles.
Pourquoi
sommes-nous là ? Si je pars, cela va-t-il changer quelque
chose ? C’est plus facile de vivre ou de mourir ? Quand
est ce que les gens vont se rendre compte de ce que je traverse ?
Le sourire va-t-il de nouveau pointer le bout de son nez ?
Suis-je dans un « non retour » ?
Est-ce
que je veux qu’on m’aide ?
Rien n’est plus pareil depuis ce
moment où les stagiaires de la mort s’incruste dans nos vies.
On
ne s’y attend pas, c’est quand nous sommes vulnérables. On ne
formule à peine une idée morbide que la cavalerie arrive et peint
en noir tout espoir.
Nous
devenons comme des taupes qui a peur de la lumière, de l’espoir.
Peur d’aller bien.
Nos
regards deviennent vide, comme si que dans notre corps, rien n’y
demeurait.
Comme
un appartement qui ne vit que dans le silence.
Plus
de trace du lotus, non je crains qu’il se soit fané comme tout
espoir de vie.
Notre vie se désintègre en raison de
cauchemars qui nous polluent de l’intérieur.
Nous
n’avons plus goût en rien, à part à la mort qui nous séduit.
Elle
semble nous envoyer une invitation chaque soir, où toute sa
population héberge dans notre esprit.
Elle
nous convainc que la vie ne nous mérite pas, toutefois, la déesse
de la mort saura nous rendre heureuse.
Elle
nous montre des scénarios de notre dernier moment, ainsi que nous
serons seul jusqu’au dernier moment.
Personne ne sera présent, comme
d’habitude sinon ils nous auraient arrêté avant l’acte final.
Rideau, noir complet sur notre vie et sur celles des autres.
Elle
nous suggère des méthodes pour en finir, se sentir soulager de
toutes souffrances.
Subir
le martyre une dernière fois, tel est le prix de la liberté.
Une
mort prématurée, après tout il existe des naissances du même
genre.
Cependant,
l’acte du suicide en lui-même signifie-t-il que la personne aurait
suffisamment vécu ? Le temps a son compteur était-il atteint ?
Le suicide est une abréviation de
notre vie.
Il
la raccourcie en nous indiquant un chemin sombre, sans lanterne.
On
se plaint qu’il nous manque du temps dans notre journée, mais cet
acte est pire.
C’est
le point de non retour.
C’est
de ne pas avoir profité de tout ce qu’on aurait pu montrer à la
vie.
Notre force.
Au
lieu de cela, nous avons laisser nos peurs nous détruire et nous
ronger.
Un
moment de faiblesse change notre vie et libère une entrée dans une
phase de chuchotements doux et lugubres.
Nous
devons en parler autour de nous, même s’ils nous ne comprenne
pas.
Il
vaut mieux vider notre cœur que de se vider de notre sang, à coup
de mutilation.
Ils
peuvent nous aider à aller mieux, en nous disant des choses
réconfortantes.
Ils
sont peut-être le seul moyen d’allumer la lumière qui est éteinte
dans la lanterne du chemin, que notre égarement face au bonheur a
provoqué.
Autrui a double identité, allié et
ennemi.
Il
peut être responsable de ce que nous ressentons , de notre mal-être
dans notre existence. Cependant, autrui est mieux que de s’enfermer
dans la salle de bain et de vouloir prendre un peu trop de médicament
par accident.
Autrui nous met dans tous nos états
mais nous devons rester fort, à chaque moment de notre vie.
Notre
sourire de mensonge, avec un peu de temps et de bonne volonté, peut
être sincère, cela se travaille.
Malheureusement, nos idées ne
sortent pas définitivement de nous.
Elles
laissent des traces dans notre mental comme des coupures sur un bras.
Quand
la dépression frappe à notre porte, elle y reste.
Ce
n’est pas juste, mais c’est comme ça.
Nous
vivons par la suite, tout un combat pour ne pas sombrer à nouveau . Pour ne pas être tiraillé par des envies de
mort, la nuit.
Nous
nous battons pour montrer que nous voulons vivre vraiment.
Pour
prouver que nous voulons intégrer de nouveau le monde des vivants et
bannir le monde des morts de notre choix de destination.
Les participants de cette phase
merveilleuse qu’est le suicide sont comme des zombies, c’est le
combat entre l’envie de vivre et la mort qui persiste.
Qui
va remporter la bataille ? Les deux parties, étant donné
qu’elles font parties de nous. Notre âme avec effort reprend des
couleurs, mais sous l’arc en ciel, il y a toujours un petit nuage.
Nous sommes tenté par les deux penchants, mort et vie, c’est comme
cela.
Nous sommes contradictoire comme
être, c’est dans notre essence.
Nous
ne savons pas vraiment ce que nous voulons, ce qui nous suffit.
Nous
sommes sur Terre comme être de passage en attendant de pouvoir payer
son billet en direction de la mort.
Accélérer cette phase irréversible
de notre vie, rend peut-être notre existence pauvre.
Même
si nous sommes impatients, nous devons attendre sagement notre moment
de partir, ne pas le précipiter.
Si
l’envie est vraiment trop forte, insoutenable, alors il faut en
parler.
Vaut
mieux prévenir que guérir.
Une
vie c’est sacrée, pas très gratuite quand nous voyons que c’est
difficile pour certaines personnes de la donner, alors nous devons en
prendre soin.
- By Yma.
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