"Les pervers narcissiques sont les vampires dans le monde réel.
Ils se nourrissent de notre joie de vivre. "
Petite, ma mère me redonnait le sourire quand elle me voyait pleurait. Elle me mettait sur ses genoux et me prenait dans ses bras pour me consoler. Elle me disait " Ne pleure pas ma petite fleur, je suis là. Il y a un magnifique soleil et ne laisse personne te faner et apporter la pluie. " Je ne comprenais pas grands choses mais en grandissant cette phrase était comme un dicton pour moi.
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Image by Marion: Son instagram: @marionsurya |
Petite, ma mère me redonnait le sourire quand elle me voyait pleurait. Elle me mettait sur ses genoux et me prenait dans ses bras pour me consoler. Elle me disait " Ne pleure pas ma petite fleur, je suis là. Il y a un magnifique soleil et ne laisse personne te faner et apporter la pluie. " Je ne comprenais pas grands choses mais en grandissant cette phrase était comme un dicton pour moi.
Avec le temps , sensible comme
j'étais, je m'effondrais de larmes de temps en temps. Elle me ressortait la
même chose. En prenant de la maturité, un jour elle vint me chercher dans ma chambre et me
dit qu'elle devait me dire quelque chose d'important qui me servira tôt ou
tard.
Elle prépara donc un petit
goûter afin que l'ambiance soit au rendez-vous.
Je pris place sur la chaise en face
de la sienne et je jouais avec mes pieds en attendant qu'elle prenne la parole.
C'était une manie du faite que je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je
commençais à me perdre dans mes pensées quand sa voix me ramena à la réalité
comme un phare en pleine tempête guidant les bateaux.
"Écoute moi Clarisse, je vais te
donner un conseil qui te sera utile pour sécher les futurs larmes ou pour
réparer ton moral à zéro qui ont été engendré par une mauvaises
personnes. Commença-t-elle avec un ton un peu dure comme si j'avais fait une
bêtise et qu'elle allait me réprimander."
Un moment de silence s'installa puis
elle sut et sentit qu'elle avait toute mon attention. Elle reprit donc:
"Dans la vie, il n'y a pas que
des personnes bienveillantes, qui te veulent du bien et qui seront là pour t'emmener
en haut. Comme dans toutes choses, il y a des contrastes et le panorama humain
est un bon exemple. Il y a des personnes qui au long de ta vie vont te combler
de bonheur, te faire rire et t'épauler. Ils vont être là pour toi et t'apporter
une joie extrême. Il faut que tu t'entoures de cette catégorie de personne car
elles ont des bonnes intentions. En revanche, évite à tout prix les sournois
que sont les pervers narcissiques.»
Je la fixai pendant quelques instants
avec des points d'interrogations qui dansaient dans mes yeux. Elle continua
alors son discours afin de m'éclairer.
« Tu te souviens quand tu étais
petite et que tu venais me voir pour que je puisse sécher tes
larmes ?»
J’acquiesçais d’un signe de la tête une réponse positive.
Elle enchaîna donc ;
« Je te disais que tu ne méritais pas de pleurer
car cela déformait ton beau sourire. Les pervers narcissiques eux, c’est leurs
spécialités. Ce sont comme j’aime les appelés des dévoreurs d’âmes.» Elle prit une pause et continua peu de temps
après : « Ils se font passer pour des êtres innocents, pour les victimes de la
vie. Sauf qu’il y a erreur car ce sont nous les victimes de ce piège dans
lequel nous venons de tomber par notre faiblesse et notre gentillesse. On ne
s’en rend pas compte car nous voulons les aider, guérir leurs blessures du
passé et passer la pommade sur le mal-être et nous nous attachons bêtement.
C’est à partir de ce moment-là que le piège commence à se refermer doucement.
Ils (ou elles) nous ont sous leurs emprises et nous sommes comme des vulgaires
marionnettes.
Ils nous épuisent le moral et nous prennent toute envie de vivre.
Ils nous aspirent notre âme et nous nous retrouvons vide. Comme mort. Ils nous
prennent notre bonheur et le réduisent
en pièce car ils refusent de nous voir
sourire si lui n’est pas bien. Pour lui c’est : Je suis triste, je suis le centre du monde, tout le monde doit être
triste et si ce n’est pas le cas, je vais faire en sorte que cela arrive. Ce
sont des dévoreurs d’âmes. Ils nous prennent tout cela car ils aiment nous voir
souffrir. Cela leurs permettent de se sentir supérieur et de nous dominer. Cela
flatte et grossit leurs égos. Ils
veulent se sentir puissants et le seul moyen c’est en apportant le chaos.
Ce sont des êtres manipulateurs qui ne cherchent qu’à
nous détruire. Ils sont pourris jusqu’au tronc car ils ont été blessés dans
leurs enfances, abandonnés et estiment que déverser leurs haines sur le monde
entier est la solution miracle. »
Elle reprit une pause et se perdit
dans ses pensées le temps de quelque chose comme si c’était son vécu qu’elle me
faisait part dans cette leçon de vie.
Je lui demandais donc inquiété :
« Maman es-tu sûre que ça
va ?»
Elle me répondit que oui et qu’il ne fallait pas que je m’en fasse
et que c’était à elle de veiller sur moi et non l’inverse.
Elle s’exclama sur
une pointe de rire :
« On ne change pas les rôles. »
Puis son visage
redevint sérieux et elle reprit son discours comme si de rien n’était :
« Ils nous font des promesses et
nous font sentir bien, mais c’est une illusion, un masque. Ce ne sont que des comédiens avec plusieurs cordes à leurs arcs pour
nous flécher en plein cœur. Ils ne loupent pas leurs cibles. Il faut
d’abord qu’il nous mettent en confiance pour que nous ne voulons pas partir.
Ils nous disent que c’est le seul qui peut répondre à nos besoins et que les
autres n’en n’ont rien à faire de nous. Ils nous font comprendre qu’ils sont
irremplaçables et importants. Et nous, nous buvons ces paroles et cela lui
donne de la puissance car ils savent que nous sommes devenues sa proie, sa poupée de chiffon. »
Je la regardais avec des yeux sidérés
et pleins d’horreurs. Je ne revenais pas que cette catégorie pouvait exister et
nous mépriser pour leurs bonheurs et qu’ils en éprouvent une satisfaction. Ce
sont des monstres, des êtres
malsains. Puis je coupai le silence et lui adressai cette parole : « La vie n’est pas une chose simple tous les jours et il faut encore que ces
dévoreurs d’âmes en rajoutent une couche !».
Ma mère poussa un soupir et fût
heureuse de voir que la maturité commençait à émerger en moi comme une petite
graine. Elle reprit la suite de son
récit :
« Quand la magie est installé,
ils commencent à enlever leurs masques et se montrent sous leurs grand
jour. Mais malheureusement, cela peut
prendre du temps, le jeu peut durer longtemps. Ils se montrent impatients et
colériques et si nous ne leurs obéissons pas ils peuvent se montrer méprisant
moralement mais aussi s’en prendre à nous physiquement.
Tous les moyens pour eux sont bons pour nous montrer leurs forces.
Nous commençons donc à vivre dans la crainte, nous les victimes. La
communication avec eux est difficile voire impossible car ils n’aiment pas
avoir tort et il faut aller dans leurs sens sinon nous sommes perdants.
Nous ne vivons que pour eux et pour leurs
bonheurs tout en négligeant le nôtre.
Ils éteignent en nous toutes les
lanternes de nos raisons de vies et remplacent tout soleil par de la pluie. »
« Évidemment, ils diront que ce
n’était pas voulu et ils s’excuseront.
Nous les croyons car nous nous disons
qu’ils ont bon fond et que tout le monde fait des erreurs après tout.
Ils vont
nous promettre de ne plus refaire les mêmes choses.
Cependant, ce n’est qu’une
ruse pour nous garder près d’eux
Qu’une facette pour pouvoir continuer
leurs emprises et nous rabaisser et nous dire que « nous sommes des
bon(e)s à rien »,« les autres ne te méritent pas ».
Une dose de
courage et d’amour me répondit-elle avec humour et ironie.
Ils camouflent leurs erreurs avec des
mensonges pour continuer leur progression personnelle qui est de contrôler nos
vies.
De nous étouffer doucement
psychologique pour que nous ayons l’impression que sans eux nous ne sommes
rien, que nous ne valons rien.
Ils veulent se nourrir de nous et nous
laminer.
Ils exercent une sorte de
revanche pour combler le manque qu’ils ont.
Ils veulent guérir mais ils ont laissés leurs blessures les atteindre
et les détruire au point de les transformer en monstre.
Ce sont comme des
papillons de nuit attirés par la lumière des êtres vulnérables, d’une bonne
proie.
Ils te détachent petit à petit de ta famille et veulent te garder
que pour toi afin de mieux te faire souffrir et de pouvoir avoir l’emprise. Ils
savent que si tu as des fréquentations tu iras mieux et ils ne veulent pas.»
Ma mère comprit dans mon regard que
j’étais hors de moi et que je ne comprenais pas comment l’être humain pouvait
être aussi mauvais. Je la demandai donc le plus posément possible : Mais comment pouvons-nous faire contre une
menace d’une telle envergure ?
« Il
faut juste faire attention aux personnes que tu laisses entrer dans ta vie.
Si
par malheur tu en croises une, FUIS
le plus tôt possible ! Méfie des
personnes car on ne sait jamais à qui on a vraiment à faire malheureusement.
Tu peux aussi en parler autour de toi pour faire le moins de victimes par la
suite, comme on dit « vaut mieux prévenir que guérir. »
Je la regardai avec un sourire et la
remercia de cette belle leçon.
Nous profitâmes de ce petit moment mère et fille
et nous retournâmes à nos occupations.
En y repensant quelques années plus
tard, les conseils de ma mère et
sa mise en garde contre les pervers narcissiques m’avait permis de me préserver. J’ai par la suite créer une
association pour les personnes qui ont été victimes de ces personnes, comme ma
mère.
- By Yma.
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