Cela faisait quelques mois que j'étais enceinte. Quelques mois donc, que je ne touchais plus une goutte d'alcool. Pourtant, pour être honnête avec vous, ce n'est pas l'envie qui me manquait.
Cependant, cet heureux événement m'a changé. Du moins, je le voulais au plus profond de moi. Je me disais que cette grossesse ne pouvait que m'aider.
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Image par Free-Photos de Pixabay |
Mes journées étaient tranquilles à me prélasser et à profiter du calme.
Une sonnerie vient perturbé cette sérénité. Je consulte mon téléphone et vois une invitation à rejoindre une fête. Je m'apprête à répondre à la hâte que " Non, je ne fréquente plus ces lieux" mais au lieu de quoi je me mets en introspection. Je cogite et départage.
Et puis le décor change et la tentation revient.
Je me retrouve à mes anciens lieux d'habitude.
La même ambiance.
Je me ressens comme avant, euphorique et ce besoin qu'on m'observe mais pour cela j'ai besoin de quelque chose.
" Stop, me dis-je, raisonne toi!
Tu es enceinte.
Tu es responsable, merde Clara! Il y a une vie qui est en jeu.
Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère! "
Je sens l'envie me parcourir. Je tente de me calmer et de respirer.
"Résiste Clara, tu es plus forte. ", je me répétais cela en boucle.
Je ferme les yeux un moment et je vais au toilette.
Je me rafraîchis le visage et tente de reprendre mes esprits puis je sors.
Et là.
Un jeune homme s'approche de moi et me propose un verre.
Je lui réponds que non, cela m'est impossible. Il insiste encore et encore. Puis il essaie de me déstabiliser du regard.
Je lui rétorque donc avec fermeté que : "Non, je suis enceinte. "
Il m'insulte et dis cette phrase qui me marqua comme un tatouage:
"Dommage, tu en aurais bien besoin pour t'amuser, pouffiasse! "
Cet amas de mots a été comme un détonateur. Comme le verre de trop. Je me suis rendue compte que je m'étais vraiment perdue avec cette addiction. Surtout que je valais mieux que cela. Que je ne savais plus qui j'étais véritablement. Le pire c'est le fait que c'était autrefois pour le plaisir d'être saoule. Plaisir malsain. J'avais comme honte de moi, honte de ce que l'alcool avait fait de moi.
Cette prise de conscience m'a donné la force d'aller voir cette personne et de lui dire en face: " Je n'ai plus besoin de cela. Cette version alcoolique de moi n'est pas aussi intéressante que celle qui est sobre. Je préfère la deuxième option. Je pense que mon bébé m'en sera reconnaissant. "
Je pars de la soirée en trombe et m'en vais chez moi. Je regarde cette personne qui fait face à mon reflet. C'est moi, j'ai comme un doute pourtant. Je me regarde, droit dans les yeux et me dit: " Il est temps qu'on se retrouve" puis je me focalise sur mon ventre et lui dis: "Merci. "
- By Yma.
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