Accéder au contenu principal

L'amour en noir et blanc, Tome 1, Chapitre 2.

CHAPITRE  2: Du rêve à la réalité. 


      Le regard que m'avait lancé ce garçon , était tout simplement ce que j'avais besoin. Quelque chose à quoi m'accrocher . Je suis une âme délaissée par la vie. Peut être qu'il ne me regardait pas. Peut être qu' il regardait l'arbre derrière moi, c'est que je me disais . Il faudrait que je le vois pour en avoir le cœur net. Mais je ne savais rien le concernant, cela promettait. 

Jane me fit peur, elle m'attaqua alors que j'étais perdue dans mes songes. Je ne voulais pas m'énerver mais la colère se logea dans ma voix :
 - Qu'est ce qui te prends ? demandais - je légèrement en colère .
- Je te retourne la question, ça fait plus d'un quart d'heure que tu es dans ta bulle !

 - Justement c'est MA bulle , tu veux un carton d'invitation peut-être ? questionnais - je avec toujours un peu d’énervement mais en rigolant aussi .

- Cela faisait un moment que je ne t'ai pas vu rigolait un peu , tant que la chose qui est dans ta bulle te donnes le sourire , j'en suis heureuse pour toi, dit-elle en me prenant dans les bras

- Arrêtons de parler de  moi un moment , je ne suis pas le centre du monde . Comment ça va entre James et toi?

-Il ne se passe rien entre nous, me ditma sœur en jouant avec ses cheveux , elle adorait faire ça quand  elle était amoureuse. Elle prenait ses mèches brunes et s'amusait à les entremêlaient entre eux . Prouvant qu'elle cachait  chose  , je la connaissais  trop .

-Jane , tu sais que je détecte quand quelqu'un ment , je suis comme Emma , dans Once Upon a time , dis je en souriant.

- On ne doit pas regarder la suite en  parlant ? demanda t-elle en essayant de changer de sujet.

-  Un autre jour ce n'est pas important , ce n'est qu'une série , Jane on reprend les cours dans quelques jours. Tu auras l'occasion de voir ton cher James , toi qui a tellement hâte de recroiser son regard. Tu ne vas pas me faire croire que vous ne sortez pas ensemble ! dis - je en la regardant de manière à lui faire rappeler que je ne suis pas idiote.

- Décidément on ne peut rien te cacher .Oui effectivement nous sommes en couple mais ne t’inquiète pas c'est tout récent , je comptais te le dire, dit Jane avec les yeux pétillants .

- Il y a intérêt que ça soit récent , dis je en la menaçant avec mon oreiller pour me venger de toute à l'heure .

       On rigolant tel deux idiotes, on ne pouvait plus s’arrêter tellement . Suite à cela , on regarda quand même notre fameux épisode .

Le reste de la journée se passa bien , des événements basiques . Le soir  n'arrivant pas à dormir , malgré  un film que j'avais  regardé  avec Jane . Je m'installais tout d'abord sur les marches de notre escalier. Depuis que j'avais entendu cette merveilleuse mélodie si douce à mes oreilles, je percevais mon escalier tel un piano : vu qu'il était noir et blanc et en biais comme une déclinaison de domino ou bien un piano .La  deuxième interprétation venait en première position, il n'y avait pas photo. Cela me donna l'impression de regarder le garçon de la place publique de la veille. D'être si proche de lui que mon cœur ne n’arrêtait plus de battre ,mon cœur me trahissais  souvent , pensais- je .

    A partir de ce moment , cette place sur cet escalier serai mon endroit à moi . Comme sur le toit, où  je pouvais regarder le ciel étoilé , c'était le plus beau des cadeaux à mes yeux . D'ailleurs , ce soir je décidai de dormir sur le toit , pour le dernier jour de nos vacances .

          L'inconvénient de m'être assoupie sur le toit , c'est qu'au matin , j'ai eu droit au soleil dans les yeux . Mais je n'avais pas le temps de m’apitoyer sur mon sort . Aujourd'hui on reprenait les cours et j'étais déjà en retard pour me préparer . Sortie de la douche en mode rapido  et j’espérais bien   que c' était la dernière fois. Jane était déjà prête , pour une fois ce n'étais pas elle :"la belle au bois dormant" remarquai-je en riant. J'enfilais donc en vitesse mon jean , puis mon chemisier blanc , quelques bijoux , un peu de maquillage pour camoufler mes imperfections , et j'étais optimale.  N’ayant pas le temps de déjeuner, on pressa chacune le pas vers nos voitures , et on se dirigea au lycée :  Music Dream school .

          Après nous être garer,  nous saluâmes nos amies et nous nous dirigeâmes en cours . Jane et moi , étions  dans la même classe depuis toutes petites , nous sommes inséparables. La personne qui  avait en tête de nous dissocier, je pense qu’il mettrai son âme à couper. C’était gentil encore. Prenez peur de moi, mouhahaha. On me dit dans l’oreillette que je suis folle. Je ris fort mais passons.

 La journée commençait par un cours de danse , après chorale et d’autres balivernes jusqu’au moment du repas. Mon moment préféré. L'occasion de  papoter avec nos amies tout en savourant le "délicieux" dîner de la cantine .

 - Alors vos vacances , les filles ? demanda Avery.

 - Tranquille , répondais je .

 - On en a surtout profiter pour dormir , continua Jane en plaisantant.


Le reste du repas continua avec une discussion sans importance , puis retentit la sonnerie pour nous dire de reprendre les cours. Ce qui nous attendait était un cours de musique. J’aimais beaucoup cette discipline. On y voyait une diversité en terme de répertoire et de méthodes différentes en fonction des différents types de musique. On pouvait s’exprimer par la même occasion et puis la musique c’est juste la chose la plus merveilleuse au monde. Cela me permet de me perdre dans un autre monde et de faire qu’un avec mes émotions la plupart du temps. C’est apaisant et libérateur.

    Sur le chemin de la salle, nous continuâmes à parler de choses et d’autres pour rattraper le temps perdu. On n’avait rien dit aux filles concernant le garçon de la place, c’était le surnom que nous avons décider avec Jane. On aimait bien donner des appellations aux personnes qui rentrait dans nos vies. On trouvait cela drôle. De plus, ce n’était rien de sérieux et c’était surtout l’inconnu de mes rêves et je ne risquais pas de le revoir.  Il faudrait un miracle pour que cela se produise. Plus on s’approchait de la salle, plus je ressentais quelque chose. L’air semblait différent, plus électrique, je ne saurais comment décrire ce que je ressentais. Mon corps le savait c’est tout  ce que j’étais capable de dire. Je commençais à sourire bêtement et cela n’échappa pas aux filles qui me bombardaient de questions. Je tentai l’excuse que j’étais contente d’aller à ce cours car je me sentais bien et que le professeur était sympa. Elles me regardaient et me jugeaient de leurs yeux qui disaient «  hum hum ». J’aurais  essayé me dis-je. 

    Nous étions à proximité et là tout était clair au moment où j’entendais la mélodie qui s’échappait de la pièce. Je m’attardai avec attention afin de laisser croire que j’analyser le morceau ou que je l’écouter pour la première fois. J’avais cette mélodie en tête depuis la veille. Je pouvais la reconnaître parmi plusieurs et même si j’aurais été sourde. Tout mon âme était comme connecté avec ce morceau. En phase.

     Jane, étant la seule de la bande à avoir été témoin, comprit mon sourire béat et le fait que je me retenais de faire une crise de joie.
Dans ma tête, c’était la fête. Un peu semblable à la vidéo avec l’escargot qui criait « ouiiiiiiiiiiiii ahahaaha ouiiiiiiiiiiiiii ». Tout était en train de se peindre en rose. Tout allait à mille à l’heure. Comment ? Pourquoi ? Étais-ce réel ? J’étais à deux doigts de demander à Jane de me pincer mais je savais qu’elle ne se serait pas gêner pour y aller fort. Je retenais de faire décrocher ma mâchoire et qu’on me dise «  attention ne gobe pas une mouche ».  Je tentai de me calmer avec des «  respire » mais j’étais juste trop bien. On aurait pu me prendre pour une défoncée avec mes réactions ahuries. C’était ma drogue. Il était à des kilomètres de moi et je n’avais pas revu son petit visage. J’étais irrécupérable. Jane finit par me tirer de mon état de folle en me disant :

 - Regarde qui est là , décidément une fois tu le vois , et la fois d’après c'est lui . Le destin fait bien les choses j’ai l’impression, me disait -elle en me taquinant et en m’invitant indirectement à l’espionner.

- Chut , lui dis-je en mettant mon doigt sur sa bouche. Laisse-moi profiter de sa musique. Elle laissa place au silence et c’était tellement géniale. Quand le spectacle était terminé, notre professeur  , Monsieur Lominion , nous le présenta :

 -Bien bonjour mes chers élèves , je vous prie d’accueillir notre nouvel élève : Aaron Stones .

  Il sourit timidement à la classe et je remarquais que son regard s'orientait vers moi. A ce moment là c’était comme la goutte d’eau qui débordait le vase. J’avais droit à un regard rien que pour moi. Mon état qui s’était calmé avec l’intervention du professeur reprit de plus belle. Mes joues se couvrirent  de rouge petit à petit , sans jamais s'arrêter , en crescendo . J’aurais voulu me cacher d’un petit trou de souris à ce moment là. J’étais la cible de son regard, la situation paraissait contraignante mais si je devais être captive de son regard à vie , cela ne me dérangerait pas tant que cela. 
Je jure solennellement que ce garçon me fait aucun effet. Ou pas.



- By Yma. 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le droit de vivre.

" Sèche tes larmes, je ne suis qu'une graine qui n'a pas pris racine" Cordon, Bigflo et Oli.  Photo by pandannalmagen sur Pixabay. Bonjour tout le monde. J’espère que vous allez bien depuis le temps. Personnellement, je suis en vacances et je profite pour me concentrer sur moi même et passer du bon en temps en famille. En tout cas j’espère que tout se passe bien de votre côté. Je voulais vous remercier de continuer de me lire et cela malgré mon irrégularité. Cela fait vraiment plaisir. Bonne lecture à vous et que du love ! Aujourd’hui, je voulais parler avec vous d’un sujet qui est d’assez d’actualité et surtout très important : l’avortement. Pourquoi ce sujet ? Premièrement, cela est un sujet sociétal qui est important et qui mérite qu’on en parle. Cela se connote au mouvement du féminisme notamment. Hormis cela, cela concerne la vie et le corps. Deuxièmement, tout simplement par rapport à ce qui s’est passé aux États Unis il y a peu. Les femmes de certains états ne

Fiction : Les Retrouvailles

" Une  alchimie qui ne se perd pas " Image by  Foundry Co  from  Pixabay   Il y avait  la chaleur qui commençait à monter dans la pièce comme dans un four. Nos corps nous appelaient même si nos coeurs et nos âmes criaient le contraire. C'était intense dans l'air. Des décharges électriques à n'en plus finir. Alors je me mis un peu plus devant toi . Légèrement. De manière un peu provocante, peut être,  même moi je l'ignorais... Nos corps se touchaient légèrement mais le feu étaient déjà consumé dès le premier regard et cela nous l'avions compris bien que plus tard. J'étais à une distance suffisante, pour ne pas provoquer de trop, mais je sentais la chaleur qui émanait de ton corps fumant de plaisir et de désir. Cela se sentait et se vivant dans l'air. Je le lançai un regard qui voulait transmettre mes émotions et cela opéra. Il me déshabilla du regard puis par tes délicates mains qui se voulaient timide pour ne pas froisser la fleur que j'étai

Sang Famille

  « Ohana signifie famille, famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. », Lilo et Stich.   Image by vetta85 sur Pixabay  Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien, moi ça va mais on n’est pas là pour parler de ça. Je voudrais aborder avec vous le thème de la famille. Mais attention, je ne suis pas une experte et je ne vais pas le prétendre. Je vais le traiter ici avec des mots simples. Bon maintenant que c’est prévenu, passons aux choses sérieuses.   La famille, c’est un terme simple mais compliqué. Dans un premier temps, je vais aborder la famille au sens stricte. La famille c’est les personnes du même sang, donc le père, la mère, le frère et la sœur. Enfin on appelle ça une «  famille nucléaire ». C’est le petit noyau. Après, il y a les autres membre, donc tout ce qui est oncle, tante, cousin, cousine, tatie, tonton, pépé, mamie et autres. Dans d’autres cas, il y a les belles-mères et les demi-sœurs ( idem pour le sexe masculin). Ce sont des pe