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Fiction : Lui.


"Tu parcours mon enveloppe charnelle comme si c’était la carte du monde." - By Me. 

Photo by Alex sur Instagram : @inadarkmood 


Il était là à proximité de moi. Beaucoup disent de lui que c’est «  il » déguisé par un « elle » mais moi je n’ai pas écouté ces balivernes le concernant. C’était mon homme, même si je n’osais jamais le parler,  et il était là. Je le contemplais de façon muette et interdite. C’était ma petite habitude. Cela a   commencé il y a peu de temps à vrai dire. Je le regardais par moment au début puis cela s’est enchaîné en crescendo jusqu'à être une obsession. Il était timide et je l’étais aussi, cette distance était un peu comme un début de rapprochement. Il regardait au loin et j’en profitais pour ma contemplation. J’écrivais ce que je ressentais dans un petit carnet par peur que tout cela ne disparaisse. Je gribouillais des mots comme :

 « Je t’observe aujourd’hui comme tous les jours et je ne m’en lasse pas. 
Tu ne me vois pas et pourtant mes yeux et mon cœur ne voit que toi. Je reste au loin de toi par peur que tu t’envoles si je ne m’approche, peur que tu ne te brises comme un rêve suite à la sonnerie d’une alarme. J’ai peur de te perdre avant même  que tu ne m’appartiennes, plutôt que tu ne fasses parti de ma vie car tu n’es pas un objet. Tu es un être humain si merveilleux, exquis, discret et captivant,.Je suis sûre que tu ne t’en rends pas compte du potentiel que tu es. Tu dois penser que des personnes ne t’aiment pas car ils te trouvent trop étrange ou je ne sais quel lexique qui y ressemble. Pourtant il n'y a  que moi qui n’ose juste pas t’approcher, te regarder de plus près et de t’aimer. 

Il y a moi qui, le soir accompagnée de tristesse  et de solitude,  t’imagine auprès de moi me réconfortant, m’aimant, me faisant rire, sécher mes larmes. 
Juste je te visualise avec moi. 
Et ma foi, par moment quand la température monte dans mon esprit et que mes hormones sont en surchauffe, je te représente contre moi. Ton corps que tu n’es pas fière et pourtant je l’aime avant même de le découvrir. Je vois tes mains qui se posent sur mon corps, au début de façon timide puis par des jeux de regards, tes gestes se font de plus en plus sensuels. Tu parcours mon enveloppe charnelle comme si c’était la carte du monde. Tu me fais procurer des choses que je n’aurais pas imaginé éprouver. Mon corps se courbe, respire de façon saccadé. Il se met dans tous ses états de plaisir les plus fous. Ma tête en perd toute raison et se laisse se détendre et se lâche. Mon corps commence à s’exprimer, à te dire qu’il te veut et il se montre. Il parcourt tout doucement ton corps, d’une délicatesse sans fin. Il constate que les émotions qui émanent de lui, se reconnaissent  aussi sur le tien. Nos pensées se sont déjà déshabiller de raison et maintenant c’est au tour de nos corps d’ôter tout cet apparat et de se découvrir nus. 
Ces encombrants enlevés, je te regarde avec tendresse et te glisse que je t’aime ainsi que ton corps. 

J’aime ces mains qui me touchent délicatement, ses lèvres qui m’embrassent et me font tourner la tête.
 J’aime juste chaque partie de toi pour tout ce que tu déteste car je ne m’attarde pas sur les détails. Je t’aime toi comme tu es et cela même si tu as un vagin ou un pénis, juste reste toi. Reste l’être humain que je contemple tous les jours. Tu me regardes à ce moment-là, avec des yeux remplis de sentiments de bonheur , que s’ils étaient un pistolet j’aurais été morte. Puis nos corps ont dansé dans la nuit d’une façon extrêmement sexuelle tout en faisant des octaves et un groupe d’orchestre tant le plaisir nous consumer. ». 

Je relevai la tête et par chance, tu étais toujours là. 
Je me lève de mon point d’observation et je me dirige vers la sortie quand soudain j’ai une drôle d’impression. Je sentais comme un regard qui se pesait sur moi, comme si tout ce que je venais de dévoiler sur une feuille blanche se savait. Timide comme j’étais, je n’ai pas pris la peine de me  retourner pour vérifier mon ressenti. 
Je m’en allai donc perdue, dans le doute et avec une question à la place du cœur : M’avait-il regardé ou étais-ce que dans mon imagination ?

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