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L'Amour en Noir et Blanc, tome 1, chapitre 8

 

                                                    Chapitre 8 : Le cauchemar du miroir 


A mon réveil tout changea. Je me sentie différente sans savoir pourquoi. Au fond je l'ai  toujours étais. C’est ancré comme un tatouage, j’ai gardé  des souvenirs des pleurs que je partageais avec ma mère mais cette fois-ci  c'était totalement différent. Je ne saurais comment expliquer mais c’était comme  un renouveau après ce doux baiser qui me donnait des ailes. Cependant, ce n’était pas la seule chose qui ressortait de cet échange passionné. Je ressentais qu’au fond de moi, il me manquait quelque chose. Enfin peut être que ce n’était pas matériel. Je m’examinai à proprement parler, tout était en place. Alors pourquoi je ressentais cela ?  Je respirai calmement pour ne pas être submergé par mes émotions. Je m’interrogeai sur ce que je vivais dans ma petite tête. Je fis le vide dans ma tête. Le vide, c’est exactement ce qui ressorti en premier. Je me sens VIDE, avec un sentiment que je ne pouvais plus vivre. J’étais comme morte, enfin c’était mon ressenti. C’était bien étrange dans mon petit corps ainsi que dans ma tête. Je savais que j’étais comme cela suite au contact de nos deux lèvres, donc je devrais lui en vouloir mais en même temps mais j'avais besoin de son amour pour vivre même si je sentais que l'aimer me coûterait la vie et ma famille. Enfin, je vous dis cela, mais au moment que je vous parle, je suis encore en pyjama et en train d’émerger réellement de  mes rêves. Pourtant , la matinée était bien avancée et par chance, on avait pas cours aujourd’hui. Pourquoi donc ne voulais-je pas me réveiller ? La réalité était-elle aussi cauchemardesque que je me faisais l’idée ? La seule dont j'avais besoin était ma sœur, avec qui je pouvais tout vaincre. 

- Amy !!!! cria ma mère , d'une voix stridente .

        - Quoi ?! dis je dans mes oreillers et toute fatiguée ...

    Ma chambre me plaisait bien pour y rester  toute la journée , entre mes draps douillets du XVI éme siècle , mes robes propres et soyeuses pour les fêtes royales en mon honneur ou pour la soirée , pour ne point me mettre trop en valeur , tout de  même l'égocentrisme ne me va guère au teint . Après maintes et très longues et difficiles réflexions , mes pieds se décidèrent de se trouver au chaud dans mes pantoufles , indispensables par un froid pareil . Comme toutes les jeunes filles de la haute galanterie , je me dirigeai vers mon miroir , accroché au mur , et là ... je n'arrivais  pas à y croire ....J'étais moi sans être moi , c'était comme à une autre époque , mon seul réflexe : crier .

Des sueurs froides , des frissons me parcoururent  de partout , la totale. J'ai eu si peur. Cela paraissait tellement réel. Je refusais de le croire. Je ne voulais pas. C'était absurde. Je refermai les yeux en me disant que  tant qu’ils sont fermés, mon cauchemar ne pouvait pas m’atteindre n’est ce pas ? Calme toi , respire , tout va bien , respire , expire , respire , expire , ouf ça allait mieux quand...

- Arghh ! Qui a allumer la cette maudite lumière ?? Qu'il mérite d'être suspendu, ou qu'on lui tranche la tête, criai d’une rage furieuse ! 

- C'est bon ! Tu te calme grouille toi !! On a un cadeau.

- Mais ce n'est pas notre anniversaire , n'est-ce pas ? dis je abasourdie .
- Et alors ? On a un cadeau pour une fois.  Tu as du ramener une bonne note ou quelque chose comme ça. 
- Oh c'est bon , je n'ai point besoin de tes commentaires , qui me mettent  de mauvaise humeur , petite sotte !
- Ben tu sais quoi ? Je m'en vais , j'en ai plus que marre !!!

J'eus comme un présentiment que les ennuis ne faisaient que commencer. Après mon constat dans le miroir et l'intervention de ma sœur adorée, je me dirigeai vers la sortie de ma chambre avec toute la motivation que la flemme me permettait d'avoir. Le sol me servit bien. Je débarquai en bas de l'escalier, donnait sur le séjour, avec celui-ci. Les autres hôte de la maison me lancèrent un regard qui traduisait de l'inquiétude pour ma personne avec une retenue de rigoler. Je me sentis gênée de mon propre comportement que j'infligeais à ma famille mais aussi pour moi : cela ne se faisait pas au XVI é siècle. 

Après ce petit moment, l'atmosphère qui était présente avant mon arrivée spectaculaire, reprit. Tout le monde redevint enthousiasmer par ce qu'il y avait dessous la bâche. Enfin, il faut me retirer de la liste. Pendant que cette scène de joie se mettait en place devant mes yeux, je repensai à ma découverte du matin, face au miroir et j'essayai de comprendre. Perdue dans mes pensées, personne ne remarqua mon comportement, sauf quand mes yeux s'écarquillèrent. Ils pensèrent que j'étais avec eux, dans leurs bien être, mais je venais de comprendre :   Tout était clair. Tout était évident. Pourtant je ne saurais pas comment expliquer , mais la preuve était sous mes yeux Le  reflet dans le miroir , c'était moi.  Enfin pas totalement  la vraie moi. Pas  celle qui a mal parler  à sa jumelle , j'étais "possédée" par moi-même. Par mon fantôme, c'était celle qu’Aaron avait enfermée dans le miroir, par ce baiser . La personne que j'avais vu dans le miroir, mon reflet, était Amy du XXI é siècle et j'avais pris sa place. Bonjour l'usurpation d'identité. J'appartiens au XVI é siècle aider moi. Je devais savoir comment la  faire sortir de là ,  de ce pétrin. Je  sais ce que c'est. J 'y étais avant elle ; Jane ne méritait pas qu'on lui parle comme ça. Le problème c’est qu’j’ignorais  comment était cette  Amy , à cette époque ... Cela sera dur entre une Amy du XVI  et celle du XXI ème siècle. Il  y a une différence , une très grande différence , plutôt. 

Je m'éclipsai  dans ma chambre , trés moderne , en même temps , au XXI ème siècle , cela resta correcte. Une chambre dans les tons de bleu. Ce qui m'indiqua que c'était sa couleur préférée . Un mur gris , pour une touche de classique.  et pour ne pas que sa sœur et elle ne se chamaillent je présume. Astucieux. Sa garde-robe me surprit. C’était  totalement différent de ce que je portais habituellement. Entre les corsets, les robes de satin et de velours et soie , de la dentelle , tant de matières et de tissu , qui rivaliserait parfaitement avec ces matières qui m'était inconnue : du Polystyrène ( que je lis sur l'étiquette ) . Ma garde robe battrait ces " vêtements " à  pleine couture .

Je regardai des objets qui traînaient dans son "repaire ". Il n’y avait pas grand-chose de flagrant. Des livres un peu partout, un téléphone, des chaussures. Une connexion étrange avec Amy ( du miroir  ) me permettait de me faire passer pour elle , le temps que je trouve une solution . Le plus dur , sera d'enfiler ces fringues qui me paraisse guère plaisant , à mon goût . Mais je me basai sur ses goûts , par télépathie : pantalon , chemisier et bottines et le teint naturel . Cela n'était pas aussi désagréable, à cette époque. Je pourrais y rester , songeais- je , mais Amy m'entendit et me hurla : NOOON , cela me fit  rire. Cependant, ce petit moment intime, si puis-je dire, se termina par le regard noir que sa sœur jumelle, Jane, m’adressa. 

Le lycée, était plaisant et spacieux , très bel établissement , dommage que je n'y reste pas longtemps me dis-je. Puis je rajoutai : moins je suis forcée d'être coincée dans ce corps mieux ça sera. Je me perdis dans mon esprit et me rendis compte du décalage horaire : à  l'heure qu'il est je serais en pleine partie d'échecs ou bien avec mon violon.
      - Tu es sûre que tu vas bien Amy ? Tu as l'air dans la lune , me demanda Olivia ; inquiète .
      - Oui, ça baigne , ma poule , improvisai - je .
     Un océan de rire se déclencha. Je  ne compris pas pourquoi , mais cela me mit de bonne humeur .  Avec la « bande », je me dirigeai vers le cours de musique. Sur le chemin , les filles me bombardèrent de questions. Je n'allais pas tarder à exploser .
- Alors ??? Raconte , ne sois pas gênée , commença Ashley .
- Il embrasse bien ? enchaîna Carmen 

A quelques centimètres de la porte , j’hurlai de toute mes forces : « STOP » !! Et là tout le monde s'arrêta. J'avais l'impression que le temps m'appartenait , rien qu'à moi  ou exactement, à nous , quand je croisa le regard mystérieux et envoûtant d’Aaron . Ah si beau il était. Il n'avait  pas changer. Toujours aussi sublime. Wow. J'en étais sans voix. C'était mon Aaron. 

   -Aaron , dis je calmement et en savourant chaque secondes qui s'écoulaient avant que finisse de prononcer son prénom.
- Oui , princesse , me dit -il avec un sourire de tombeur , tellement puissant que la barrière du temps  s'acheva à la fin de sa phrase .
 Une tornade de sourire passaient  près  de moi , ainsi que des paires  de  yeux qui ne comprenaient pas mon hurlement de lion.. Je l'ai comprenais parfaitement . Tant de choses en un début de matinée ... J’en étais perdue ... Puis Aaron me prit la main, et m'emmena dans à l’intérieur  de la salle .
             - Amy , mon ange , tu es sûre que tu vas bien ? me demanda Aaron , perplexe .
            -  Je vais bien, sans toi comment ne pas aller  bien ? J'ai besoin de toi pour vivre. Mais j'ai peur de souffrir de nouveau comme d'habitude , d'avoir ce sentiment de répétition , 
de culpabilité . De croire entendre que j'ai commis les mêmes erreurs.  Tu ne peux pas comprendre. Je ne me comprends pas. Je  vis, je meurs, je souffre , dans tes bras. Là où j'ai repris vis je mourrais , peut être , sans certitude. Me rejoindras-tu au paradis ? Je t'attendrais , comme je l'ai toujours fait. Encore ce sentiment , j'en ai marre . Je te veux , mais il me faudrait te promettre des choses que je ne sais même plus la signification. J’'ai peur , j'ai froid , réconforte moi. Je m’effondre , j'étouffe . Reviens moi.. J’'ai compris , vivre sans  toi me semble un destin plus insupportable que la mort. Arrête cette souffrance, même  si je n'ai pas souffert comme toi. Reste avec moi , je t'en conjure , pour ma survie et pour celle de notre histoire. Je ne veux plus te voir souffrir, c'est si dur à assister, dis-je d’une traite en mélangeant mes propres pensées, celle d’Amy du XVI éme siècle et celle d’Amy du XXI é siècle. 

Il me regarda abasourdi par une telle déclaration si poétique. Il n’eut le temps de répondre que je lui adressa un petit sourire afin de signifier dans un langage de silence que j’allais bien et que je n’étais pas folle du tout. En revanche, mon regard faillit me trahir par une larme que j'ai pu retenir.  Il ne fallait pas que je lui dise maintenant. « Plus tard , pour le moment nous devons composer une chanson », me disait Amy, dans l’oreillette , ahaha. 

Je m'isolai  dans un coin, avec de la musique , pas sur les marches de l'escalier mais cela resta confortable , et en main , un stylo qui se connecta à mes pensées pour en laisser tomber quelques rimes sur mon cahier. 

       - Toujours aussi belle , même quand tu penses , Amy , me flatta Aaron .
        - Oh , merci , c'est gentil , .... chéri , dis -  je en butant sur " chéri" étant pas commun à mon époque .
  - Puis je voir ce que mon amour pour toi t'inspire ? me demanda poliment mon amoureux.
 - Non , dis-je de manière catégorique , je me hâta de ramasser mes affaires pour m'en aller .
  - Il faut qu'on ait une conversation je crois , retrouve moi tout à l'heure , sur les marches , dit -il en cachant ces expressions pour ne pas que la tristesse se loge  dans ses yeux , mais je le connaissais , un peu trop bien ...

           Les filles eurent peur de son regard , et décidèrent de me tenir compagnie sur les escaliers jusqu'au moment fatidique . Même avec elles , je restai  figée sur moi-même . Je voulais calmer la pauvre Amy ( du miroir ). Elle devait m’en vouloir d'avoir fait n'importe quoi dans son couple, enfin si ce n’était que cela. Mais je n’eus pas le temps de replonger dans les bêtises que j’avais faite puisqu’il arriva. Le temps dura une éternité comme leur  histoire d’amour, si je ne change pas le cours du temps. Il l ne resta que lui et moi. 

Il se posa à côté de moi , et me tendit  la main . Un peu comme pour me rassurer avant la grosse chute vers l'oubli. Puis il  me fit baiser sur la joue et je fermai  les yeux ... Je voulais que ce moment dure tellement longtemps jusqu'à ce que le temps de la nuit nous rattrape. Mais  il stoppa l'instant , et mon cœur se prépara au pire. 

           - N'ai pas peur , je ne compte pas rompre avec toi. Je te rassure , tu es trop précieuse à mes yeux pour que je te laisse t'en aller. Je soupirai de soulagement. Il continua. En revanche,  je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je te sens différente tu n'es pas toi , je le vois dans tes yeux. Tu n'es pas Amy ... lâcha -t-il comme une bombe avec comme inscription : "Vérité ". 

 - De quel droit oses-tu insinuer que je ne suis pas moi ? Bien sur que c'est moi , tu veux que ça soit qui ? Le pape  ? Une princesse ? Enfin de base je suis censée être la  tienne il me semble. Tu m'as sauvé de mon désespoir , pour me livre le bonheur sur un plateau d'or.  Je ne sais pas , ou plutôt je ne sais  plus qui être pour satisfaire tout le monde .  Tu ne me  comprends pas , laisse moi tomber.... , dis- je simplement de manière fade ..... qui me laissa un goût amer et mauvais dans la bouche .

      Je m'avançai dans le couloir. Le couché de soleil, que j’entrevoyais avec la petite fenêtre mettait mes yeux en valeurs . Je me posai, par terre et fermai les yeux  pour pleurer ce qu’il venait de se passer. Je m'en voulais , terriblement . Je ne voulais ne plus être là. J'ai tout gâché  , elle va me détester Après quelques minutes de tourment intérieur, je pris le peu d’énergie qui me resta et  sorti du bahut afin de marcher longuement dans la rue pénombre, pensant que cela me permettra de réfléchir à mes actes.  

A quelques pas de ma maison , le cauchemar prit une ampleur un peu plus que réel , des voitures étaient garés devant chez moi , et ma sœur se tenait sur le porche .
     - Rassure moi , c'est pour les voisins ou je ne sais qui ?? lui demandais- je ayant peur que ça soit pour moi .
 -  Désolée , je ne pouvais pas faire autrement. C'était la seule solution. Ne m'en veux pas , me dit -elle en pleurant , et m'emmenant devant les policiers .
- J'ai le droit à des explications , tu ne pense pas , sœurette ?  lui suppliai -je .
- Tu n'es pas ma sœur , du moins si tu l'étais tu ne m'aurais pas traiter comme une je ne sais quoi. Tu auras beau t'excuser cent fois si tu veux , tu as perdu ma confiance. Tu es  folle. Tu parles ou rigoles toute seule. Je ne te reconnais plus . Ddésolée franchement mais je n'ai pas d'autres choix. Ta place est avec les fous , Amy.  Elle déchira une phot en deux et me tendit la moitié. Effondrée en larmes , je n'osa pas regarder. 

             Une fois que j'étais installée dans la voiture de police , je m'endormis par l'atrocité des événements. Ma  propre sœur  , ma moitié , ne voulait plus de moi. Des larmes vinrent accompagner ma solitude de la pénombre qui allait  devenir ma nouvelle maison .
      A côté de moi , ma "sœur " m'avait laissé un petit sac avec des objets sans intérêts mais ce qui me perturba était ce bout de papier , "NEV" déchiré en deux ...., c'était donc la fameuse photo.... mon cœur se serra .

          Maintenant tout  peut arriver , je n'ai plus ma raison de vie . Auprès de moi , je crois que la mort n'attendait que ça. Ce moment où je serais perdue , où je serais toute seule , avec l'autre Amy ..
Le cauchemar n'est que le rejet du bonheur ...

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