Comme un effet boomerang.
Image par Лечение Наркомании de Pixabay
Je me souviens de toi. De tout. De tes regards. De tes sourires. De tes mots que tu laissais au creux de mon cœur. Je me souvenais que je ne voulais pas que tu partes. Que je ne voulais pas que ça s'arrête. Pas que mon cœur est l'impression d'un arrêt cardiaque. Je ne voulais pas que tu prennes tes affaires et que tu fermes la porte de l'appartement. Celle de mon cœur. De notre vécu. Je ne voulais pas tout ça mais cela s'est produit. Le " Clap " fort retentissant comme une gifle. C'était violent et déconcertant.
Je ne me sentais pas bien. Une sensation de vertige me parcourra l'être. Je vis trouble. La pièce me tournait. Le monde semblait différent et flou. La sensation que je ne pouvais plus rien attraper. En partant, elle avait prit une part de moi. Celle de la vitalité. Je n'étais rien sans elle. J'aurais pu et j'aurais dû peut être la retenir. Lui dire ce que je ressentais. Lui tirait des mots d'amour en plein cœur lui faisant effacer tous les désagréments. Si tellement c'était si simple. Mais il y a une phrase qui m'a laissé ne rien faire. Stoppant toutes tentatives. " Quand tu aimes une personne, tu dois la laisser partir".
Je ne voulais pas et ne veux toujours pas que cette phrase permette de mettre en lumière la situation mais je dois m'y résoudre. C'était son choix. Il y a eu un "nous" et puis voilà c'est fini. C'était beau. C'était moche. C'était humain simplement. Je dois faire face à la réalité, le reste suivra. De fois, j'aimerai être comme dans un film, du genre Men In Black et pouvoir effacer toutes les traces d'elle encrées en moi comme un tatouage permanent. J'aimerai tant ne plus avoir ce mal de mer sur le bateau s'en allant vers un naufrage certain. Ne plus avoir cette compression de la cage thoracique. Plus ce sentiment de désert avec aucun espoir comme richesse. J'en ai marre de souffrir de son absence. JeJe suis à l'apothéose de la nostalgie.
L'oublier. C'est ce que je veux. Pourtant plus je le désirais et plus la marée haute du passé me noyait. Ce n'était pas la bonne méthode pour penser/ panser mes blessures. J'avais tenté de boire à outrance, me disant et répétant que mon esprit dans le trouble de l'alcoolémie serait tellement à l'ouest qu'il ne songera pas à penser à ELLE. J'avais même commencer à me droguer pour ne plus faire partir de ce monde qui était trop imprégné d'ELLE. Erreur. Cela a eu l'effet escompté.
Les souvenirs se sont mis à l'affût de ma bêtise et m' ont assommé. Me retrouvant vulnérable dû au breuvage, je voyais des scènes défilées devant mes yeux tels un vidéoprojecteurs. Tout d'abord , c' était des souvenirs allant d'une échelle d'acceptation émotionnelle. Puis, j'avais l'étrange impression qu'elle était là. Cela semblait si réel. Je la désirais encore. J'avais l' impression de sentir son parfum, juste sa présence. Dans ma désillusion, elle me regardait d'une façon mauvaise. Cela se sentait à travers ses pupilles, un message de mépris. Du registre de : " tu n'es rien sans moi." "Regarde toi, tu es au fond du trou". Elle avait raison.
Elle m'avait brisé le cœur en mille morceaux. Je n'étais plus moi sans elle. Je ne me voyais pas sans elle. Cependant, je me retrouve avec moi-même. Avec ma solitude et des plaies à guérir. Une reconstruction à faire. Se souvenir, c' est douloureux. Inconsciemment, des choses marquent notre esprit, nous rendons hors contrôle de nous même. Rien n'est simple, vivre, se souvenir et mourir. C'est cette complexité qui donne tant de valeurs aux choses et les rendent si belles et uniques. Mon parcours sera semé d'obstacles, de rencontres, de départ en tout genre. Mon être sera ébranlé par des individus et sera démoli à leurs sorties. Cependant, je sais au fond de moi, la force qu'il a pour surmonter tout ça. Il y a un temps pour tout. Un temps pour aimer, vivre, se souvenir et se reconstruire.
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