L’éducation sexuelle.
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Image par Bellezza87 de Pixabay |
Bonjour,
tout le monde, j’espère que vous allez bien et si ce n’est pas le cas, je vous
transmets de très bonnes ondes. Aujourd’hui, je m’adresse à vous pour vous
parler de la société, sujet qui est très présent sur mon blog, avec un peu de
stéréotypes et de sexualité. Je ne vais pas cesser de le redire, mais il est
important d’en parler. Je mentionne au préalable que certaines
informations que je divulgue sont dues à des recherches professionnelles.
Je vous souhaite une bonne lecture !
·
Mise en contexte :
L’éducation
sexuelle, c’est un sujet intéressant qui m’est venu en parlant avec un ami de
longue date. On parlait de mon expérience que j’avais effectuée lors de mon
bénévolat dans un collège où j’animais un atelier sur l’éducation sexuelle. On
parlait comme cela de plusieurs thématiques qui relataient de cela et là je me
suis dit : j’ai un sujet !
·
Définition :
L’éducation
sexuelle ? C’est l’éducation qui nous ai donné sur la sexualité que cela soit
par le biais de plusieurs intermédiaires, parents ou institutions scolaires.
Bien souvent, on aborde les appareils génitaux début collège en SVT. Ce moment,
pour les personnes qui l’ont vécu, est souvent associé à de la gêne face
(et pourtant ce n’est qu’un début). Pourquoi ce sentiment ? Tout simplement,
car on rentre dans la période de l’adolescence (tranche d’âge
approximative commençant aux alentours de 11-12 ans) et que notre
corps est, disons en transformation. Il y a des hormones qui font leurs fêtes
dans notre corps et cela peut nous embarrasser. De façon simple, nous
sommes en découverte de notre corps à ce moment. Lors de cette première
approche, on nous enseigne surtout le fonctionnement de « nos outils de
reproductions » et bien entendu le fameux « comment on fait des bébés ». En soi,
rien de bien gênant. En cette période, il y a aussi des interventions qui en
traitent (du moins c’est que je m’en souviens brièvement de mes
années de collège). Lors de celles-ci on nous parle de MST (Maladies Sexuelles
Transmissibles) comme le SIDA ou le VIH, de contraceptions et notamment la
manière de mettre un préservatif. Là on peut commencer à rentrer dans le vif du
sujet.
Donc,
reprenons, on nous renseigne sur le fonctionnement de nos organes génitaux et
comment se protéger lorsque nous avons des rapports sexuels, mais est-ce que c’est
tout ? Alors oui et non. L’éducation sexuelle ne se limite pas à cela et je l’ai
très bien compris lors de mes séances de bénévolat. En effet, il y a eu
beaucoup de sujets qui ont été abordés lors des interventions auxquelles j’ai
participé et je vais vous en parler de certains qui me semblent
importants comme la communauté LGBT+, la pornographie, la majorité sexuelle, le
désir d’avoir un enfant, les contraceptions, les violences conjugales et le
viol, l’éducation sexuelle avec les parents et d’autres sujets que vous
découvriront bien assez tôt.
·
La communauté LGBT+ :
Tout d’abord,
il y a eu le sujet de la communauté LGBT+. En effet, il y avait des
pictogrammes où il y avait la représentation de l’égalité entre deux symboles
de femmes avec un = <3 et idem pour le symbole des hommes. De plus, il y
avait quelques questions sur le sujet (la bisexualité, les lois etc.). De ce
que je peux dire de mon expérience (de bénévole), c’est que les jeunes ne sont
pas trop renseignés sur le sujet alors qu’il y a tous les moyens mis à
disposition comme les réseaux sociaux, les films et séries ou tout
simplement internet. Cela est donc surprenant. Cependant, de ce que j’ai retenu
de leurs discours, c’est qu’ils ne sont pas contre ces personnes, mais bien au
contraire, choquées et surprises du comportement haineux des lgbtphobes.
La pornographie :
Avant toute chose, la pornographie est
interdite aux mineures (ils risquent une forte amende de 75 000
euros). Pourquoi cette interdiction ? Tout simplement, car la
pornographie ou les films X ne représentent aucunement la réalité. Pour
les personnes qui ne savent pas de quoi il s’agit : ce sont des vidéos qui
mettent en scènes des personnes hétérosexuelles ou non, blanches ou d’origine
confondue selon le point de vue masculin
surtout. En effet, la femme est beaucoup plus vue comme un réceptacle ou
objet purement sexuel. Cela est majoritairement produit par les hommes et destiné pour eux.
De
plus, cela donne une image erronée des relations sexuelles et du corps. Ce type
de format est rempli de stéréotypes en tout genre. On voit bien souvent des
femmes qui n’ont pas de poils ou très peu, symbolisant dans leurs logiques l’idéal
de la femme pour l’homme. On peut y voir des performances très poussées,
des gémissements simulés. On peut donc y déceler un scénario d’un rapport
sexuel qui semble conventionnel. Du moins, c’est ce que peuvent penser les
jeunes, mineurs, qui regarderaient ce type de vidéo. En les visualisant, ils n’obtiendront surtout
que des attentes, une vision faussée et des complexes pour plus tard.
Effectivement,
les jeunes qui auront osé enfreindre cette règlementation peuvent être
déçus de leurs premières fois, car ce n’est pas comme ils ont vu. Ils peuvent
complexer ou faire complexer l’autre partenaire. Retenez les jeunes que si la
pornographie à une limite d’âge ce n’est pas pour rien. Ce n’est pas la
réalité. Et même s’il existe des pornos qui sont dits alternatifs, cela n’est
en aucun cas une « excuse » pour les visualiser.
Ce
type de vidéos impacte le moral (attentes) et nos rapports aux autres et
surtout à notre corps. La relation que nous avons avec notre corps est remplie
de rudes épreuves. Il change et notre regard sur lui aussi. On peut l’aimer et
le détester dans la minute qui suit. Cela peut-être par rapport aux mêmes
raisons mêmes. Tout ça pour dire que la relation que nous avons avec nous-mêmes
et déjà bien compliquée et que rajouter des contenus de la société ne va pas
nous aider. Alors, réfléchissez bien si vous voulez en regarder. Surtout,
attendez d’être majeure et de pouvoir prendre du recul (si c’est votre
décision). Et prenez soin de votre relation que vous entretenez avec votre
corps.
·
La majorité sexuelle :
Celle-ci diffère de la majorité que nous
connaissons tous.tes, qui correspond à l’âge de 18 ans. En effet, selon la
loi, la majorité sexuelle est de 15 ans. En gros, il est autorisé d’avoir
des relations sexuelles à partir de l’âge de 15 ans et non avant. Cela
peut paraitre surprenant, mais au final cela ne l’est pas tant que cela. Je
dirais que pour passer le cap, faire cette action (faire l’amour) il faut être
prêt. e et savoir tout ce qu’il faut savoir. Notamment sur les protections à
utiliser (préservatifs, pilule (du lendemain aussi), là où on peut
aller s’il arrive une grossesse (le planning familial). Il faut être renseigné.
De plus, c’est un peu comme un rite de
passage. En effet, avant on considérait que lorsque deux personnes font l’amour,
elles devenaient une « femme » ou un « homme ». Il y a en tout cas cette
idée d’étape à franchir. Cependant, il n’y a pas d’âge fixé pour le faire. Il
ne faut pas avoir honte de ne pas l’avoir fait juste après avoir eu les 15 ans
en question. Il ne faut pas se sentir gêné. e ou honteux. se de se
préserver jusqu’au mariage (oui je regarde Jane the Virgin). Il ne faut pas
avoir honte de le faire tard ou de ne pas vouloir le faire. Il y a bien souvent
une certaine pression autour de l’acte en question, tout comme il y a des
tabous. Petit point historique : autrefois, il était mal vu qu’une femme
perde sa virginité avant le mariage. Il y avait toute une procédure, comme le
fait de vérifier qu’elle soit bien vierge lors de la nuit de noces, avec
notamment le test du mouchoir (on le voit si je me souviens bien dans la
Princesse de Montpensier le film, ou aussi (la pression autour de cela) dans la
série Les Chroniques de Bridgerton. Celle-ci fait référence à l’époque de la
Régence en Angleterre, au XIXé siècle. Il faut déconstruire toute cette pression
autour du sexe et laisser les gens vivre leurs sexualités.
Le désir d’avoir un enfant :
Dans
la continuité du discours, j’aborderai la chose suivante : le désir
d’avoir un enfant. Pourquoi en parler lors d’une activité de l’éducation
sexuelle ? Car c’est un bon sujet à traiter et que cela peut être une
conséquence (bonne ou mauvaise, tout dépend du contexte de la situation) d’un
rapport sexuel. Quand les jeunes tombaient sur cette case, on essayait avec l’aide-documentaliste
de leur faire parler le plus possible.
Petite parenthèse : on
a essayé de faire développer leurs réflexions sur les attentes
divergentes des personnes lorsqu’elles faisaient l’amour (sur le pictogramme,
on voyait deux personnes en pleine action. L’une (la fille) pensait au mariage
et avoir une famille et l’autre (l’homme) pensait au fait d’être plus
célibataire. Dans ce cas de figure, on les a interrogés sur le schéma
mental de la société qui nous inculque que bien souvent ce type de pensées sont
associées à un genre précis alors que pas forcément !
Cela
vaut de même sur le désir d’avoir un enfant. Bien souvent, on le met en lien
avec la figure féminine. Pourquoi ? On pense directement à l’instinct maternel
et au faite que cela c’est la femme qui met au monde l’enfant. Tout
simplement, il y a dans la société cette équation tout établie : la
femme = maternité = seule personne à vouloir un enfant. Or, il peut avoir des
hommes aussi qui veulent fonder une famille. On peut le voir dans un couple
hétérosexuel ou bien avec le cas des couples homosexuels, qui font appel à la
GPA (Gestation Par Autrui) ou à l’adoption.
·
L’horloge biologique
Cette une pression sociale qui est destinée aux femmes . Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement, c’est le
temps imparti qui est donné aux femmes pour concevoir un enfant de « manière
naturelle. » Les femmes à la puberté ont des changements dans leurs corps. Des
poils, des seins qui poussent et surtout des règles qui s’écoulent de leurs
vagins une fois par mois. La puberté débutant de manière générale aux alentours
de l’âge de 12 ans, mais cela peut se faire avant ou après. Les règles
sont importantes, car elles permettent de faire un enfant. Oui, je sais, vous
devez vous dire, mais justement il ne faut pas avoir de règles si
nous voulons concevoir une progéniture. C’est vrai, mais elles ont un rôle
capital tout de même. C’est justement lorsque nous ne sommes pas fécondées que
les règles apparaissent. Excusez- moi, je m’égare un peu.
Tout
cela pour dire que les règles ont un début et une fin, qu’on appelle la
ménopause (qui est en général vers la cinquantaine voire plutôt ou
plus tard). Arrivée à cette période, la femme ne peut plus concevoir d’enfant,
car son appareil reproducteur n’est plus aussi opérationnel. Je tiens aussi à
préciser ici que c’est une injustice purement biologiquement, car les hommes
peuvent donner naissance comme bon leur semble et les femmes ont comme une date
limite. La figure féminine, arrivée à un certain âge est face à des questions
importantes : est-ce que je veux avoir un enfant ? Combien de temps me
reste-t-il ? Rappelons que le fait d’avoir un enfant semble une logique
coulée de source qui est associée à la femme. Dans ce sens, la femme est donc
mise dans une case d’une figure reproductrice. De ce fait, si la femme ne
veut pas avoir d’enfant cela est souvent mal vu. On lui sort des discours comme
quoi cela ne durera pas et qu’elle finira par changer d’avis. Oui, la femme est
bel et bien représentée comme une simple finalité de maternité. C’est un schéma
mental, stéréotypé et bien archaïque qui est inculqué dans la société.
Cela n’est pas le seul et on peut le voir par le biais du marketing, de la
télévision et de la publicité.
Ce que
je veux dire par là, c’est que le désir d’avoir un enfant n’est pas qu’associé
à la femme. Tout le monde peut désirer avoir un enfant, fonder une famille,
comme ne pas le vouloir. C’est un choix qui doit être, dans le meilleur
des cas, bien réfléchis, car cela a de t lourde de conséquences. Ce n’est pas
anodin de donner la vie et d’éduquer un enfant. Cela implique de grandes
responsabilités et de stabilité (un minimum et dans le meilleur des cas).
·
Les contraceptions:
C’est
très important d’en parler, car cela empêche les grossesses, mais aussi des
conséquences plus désastreuses : les maladies. Faire des choses d’adulte n’est
pas sans précaution et pas sans protection. On va partir du plus évident au
moins évident.
Tout d’abord,
il y a le préservatif (masculin et féminin (eh oui !). Cette protection nous
permet de ne pas avoir d’enfants et protège des maladies (VIH, SIDA et
compagnie). Il en existe qui sont fait en latex ou bien en d’autres matières.
Effectivement, même si cela est surtout un avantage économique pour les
pharmaciens (au passage on peut en avoir gratuitement à certains endroits comme
le planning familial ou bien certaines infirmeries (collège, lycée ou
université), il est important de se protéger et tout le monde y a droit. Il n’y
a pas d’excuse pour ne pas se munir de son paquet de préservatifs. De plus,
cela ne coute pas très cher. Je ne suis pas là pour vous expliquer
comment le mettre, il y a d’autres professionnels qui vous débrieferont
sur le sujet, mais pour vous mettre en garde sur certaines choses importantes
sur le préservatif : c’est une protection dite très efficace, si bien mise. De plus, on n'utilise un qui est
différent à chaque fois (un rapport = un
préservatif = usage unique), on le met aussi bien lors de pénétration que lors
de fellation (exemple de préliminaire). Le but est de se protéger de toute
éventualité (maladie et grossesse).
En
deuxième position, il y a la pilule. Celle-ci est beaucoup plus ciblée pour
empêcher d’avoir des enfants. Elle se décline sous plusieurs sortes : la
pilule du lendemain (contraception d’urgence), les pilules qu’on prend tous les
jours ou bien pendant une certaine durée, des pilules à heures fixes.
Concernant les pilules médicales, il faut en parler avec un spécialiste. Pour
la pilule du lendemain, prise jusqu’à 72 h après l’acte. Et il existe
aussi la pilule du surlendemain qui va jusqu’à 5 jours après l’acte.
Il est préférable que celle-ci soit prise le plus rapidement, pour qu’elle soit
plus efficace. C’est tout à fait anonyme et même si c’est une épreuve pour la
fille, il ne faut pas avoir honte de demander au pharmacien.ne. Par la suite,
nous avons les implants, le patch ou le stérilet (beaucoup plus pour le public « féminin »).
Dans
tous les cas, il faut retenir une chose, il faut se protéger lors des rapports
sexuels, c’est très important (cela même si on veut avoir un enfant). On peut
aussi se faire dépister pour savoir si on a une MST ou IST. La contraception du
préservatif n’est pas une affaire de garçon, car cela concerne les deux
partenaires. Il faut parler de contraceptions avec l’autre partenaire. Parler
aussi des attentes qu’on a de la relation et de l’acte en question. Se protéger
concerne les deux personnes. Le garçon comme la fille peut acheter des
préservatifs. Retenez qu’il est important d’en parler. Cela prend relativement
peu de temps et peut sauver des vies (les MST affaiblissent le système
immunitaire et peuvent engendrer d’autres conséquences comme la mort de la
personne).
Les violences conjugales et les viols :
Tout d’abord,
petits topos sur les violences conjugales. Cela n’est tout simplement pas
acceptable, que cela soit le cas de l’homme qui frappe la femme ou l’inverse.
Une relation doit reposer sur la confiance, le sentiment de sécurité, l’amour,
la complicité, mais en rien de la violence. On entend bien souvent les femmes
qui sont battues par leurs maris, compagnons ou exs. Ces victimes peuvent
mourir des blessures. Dans tous les cas, violences graves ou pas, cela détruit
une personne physiquement et mentalement. L’impact psychologique est très
important et doit être pris en compte. S’il y a des personnes concernées, il
faut en parler et tout simplement partir si vous en avez la possibilité. Cette
forme de violence est inacceptable. De plus, il a dû avoir des violences
conjugables de manière incalculable avec le confinement qui servait de contenir
les gens chez eux, mais aussi d’être un décor de scène de violence.
Concernant
le viol, cela n’est pas convenable aussi. Enfin, je le dis, mais c’est tout à
fait logique : LES VIOLS C’EST NON ! En complément d’information, ce qu’il
est important de savoir et de retenir sur le viol c’est que c’est une affaire
de CONSENTEMENT. Eh oui, le consentement, ce mot est très important. Lors
des relations sexuelles, il faut que les personnes soient consentantes de le
faire. Ce n’est pas un acte anodin et il faut que les personnes soient d’accord.
Une des personnes peut changer d’avis à tout moment : elle peut dire oui
au tout début et changer d’avis par la
suite il faut RESPECTER cette décision. Cela s’appelle le consentement mutuel. Il y a quelque chose qui est important de
savoir : pour pouvoir dire « Non », il faut être dans un état de
lucidité. En d’autres termes, ne pas être sous l’influence de l’alcool ou de
drogues ( dures ou non), cela change la
donne. Faire l’amour c’est littéralement la fusion de deux corps en un et pour
cela il faut qu’elles soient ok. Malheureusement, il n’y a pas d’âge pour être
victime de viol (ou d’agressions sexuelles). Les réseaux sociaux sont assez bénéfiques dans
ce cas-ci. En effet, par le biais de cette interface, on peut y voir une
certaine quantité de comptes qui abordent le sujet. Grâce à eux, on apprend par
exemple qu’il n’y a pas une tenue type qui permet de justifier le fait que la
personne a été violée. De plus, ils permettent la visibilité de ce sujet qui
est encore tabou et par la même occasion, aux victimes de pouvoir en parler et
aller mieux par la suite. Il n’y a pas d’âge pour subir cela et c’est une
triste réalité. Le consentement, parler, discuter sont des choses importantes
de la vie quotidienne et surtout lors de rapports sexuels.
Il me semble avoir fait le tour
des sujets qui me semblaient importants que j’ai vu lors de mes séances de
bénévolat. Cependant, l’article en lui-même ne se termine pas de la sorte. En
effet, j’ai abordé le fait qu’il y avait l’école qui parlait de l’éducation
sexuelle, mais ce ne sont pas les seuls pédagogues qui peuvent traiter du sujet
avec les jeunes.
·
L’éducation sexuelle avec les
parents :
Eh
oui, les parents aussi peuvent en parler avec leurs enfants.
Vous savez ce genre de conversations gênantes que les parents ont à un moment
de la vie de l’enfant. Le genre de discussion avec les mots « tu sais tu
commences à grandir », « protections », « contraceptions », « tu peux venir me
voir ou m’en parler avant de faire… » etc. Bien souvent c’est aux alentours de
l’âge de 12 ans voire plus tôt ou plus tard. Vous l’avez compris, les
jeunes adolescents ont leurs lots de gêne arrivés à la puberté. Pourquoi tant
de gêne autour de ce sujet ? Je vais vous le donnez en mille : le
sexe est assez tabou dans la société, mais pas ce n’est pas la seule raison.
· Le sexe tabou ?
Oui
enfin on n’en parle pas avec aisance au repas de famille. Cela est dans la
sphère intime aussi. Tout ce qui est en lien avec la sexualité (la
prostitution, le kamasutra, les contraceptions, les partenaires et autres) est
bien souvent des sujets évités. Comme je l’ai dit précédemment, les rapports
sexuels étaient une affaire de société associée au scandale. C’était la
représentation de la putain ou de la bonne femme. Avoir des relations sexuelles
est bien souvent vu comme une perversion de l’humain qui succombe aux pulsions
et au désir charnel et non de l’esprit de la personne. Les personnes qui
en ont font leurs métiers sont pointées du doigt et jugées pour
avoir une vie de débauche. Le sexe est souvent mal vu et certain choses,
représentations, ne change pas.
·
Le sexe est-il genré ?
Eh bien, comme dit plus haut, la
représentation « cinématographique » présente dans les vidéos pornographiques
est bien masculine. Certaines scènes dans des films, disons plus tout public (comme
dans Cinquante Nuance de Grey ou 365 Days sur Netlix (j’en ai déjà
parlé sur mon blog au passage) suivent le même schéma. Cependant, ce n’est
pas la seule manière d’y entrevoir la touche stéréotypée de la société
concernant le sexe. En effet, la manière d’en parler à notre progéniture
diffère relativement selon le genre de ces derniers. Les parents ont plus de
facilité d’en parler avec les garçons, moins de gêne, de honte peut-être aussi.
Ils prennent moins de pincettes, expliquent clairement et achètent même souvent
des préservatifs pour eux. Pour les filles, il y a plus de délicatesse
pour aborder le sujet. C’est plus de pincette et de blabla. Il y a l’idée que
la femme va perdre quelque chose (la virginité (et encore cela reste à discuter,
car pour certaines femmes, l’hymen revient) et que cela symbolise une
étape. Les jeunes filles ont plus cette conversation gênante, que cela soit
avec le père ou la mère (ou autres membres de la famille). Je trouve cela
triste de parler différemment d’un même sujet, tout cela en prenant en compte
un simple chromosome. Les êtres humains ont des relations sexuelles, c’est un
fait et il faut aborder le sujet avec plus de transparence et moins de
stéréotypes.
·
Le moment de la grande conversation ?
Eh
bien oui et non. Il faudrait en parler assez tôt, mais pas trop. Je dirais à
partir de la puberté. Surtout ne pas instaurer un sentiment de gêne, de tabou
ou de honte sur le sujet. Cela devrait être simple (ou du moins plus simple) d’en
parler. En effet, si on fait sentir à l’enfant que c’est un sujet délicat,
celui-ci peut faire bien des choses dans le dos des parents ou avoir tout
simplement des frustrations ou autres. Il faut enlever le tabou autour du sexe
pour renforcer un peu la relation entre parents et enfants. On peut aussi décider
d’en parler quand on voit que l’enfant commence à fréquenter quelqu’un (que
cela soit sérieux ou pas), mais toujours avec le moins de gêne possible. Ce
sentiment de gêne établi dans la relation entre parent et enfant peut
difficilement partir.
·
La sexualité de nos jours :
Elle
est très présente. En effet, on la voit beaucoup sur les réseaux sociaux (Instagram,
Twitter, Tik Tok, Snapchat etc). Il y a aussi une hyper sexualisation des
jeunes avec la mode et la manière de se comporter. Tout semble s’accélérer. Les
jeunes actuels s’exposent avec une telle facilité et innocence sur les réseaux
sociaux en y oubliant la gravité qu’il y a derrière. En effet, ils ont
accès à nos données personnelles et que tout est enregistré. En gros, de nos
jours, on ne s’appartient pas réellement.
Les
jeunes 2.0 sont aussi exposés à des contenus plus ou moins osés via les
réseaux sociaux, cela est dangereux, mais en contrepartie les réseaux sociaux
sont un moyen de communication et d’information. Effectivement, on y retrouve
des contenus avec des pensées progressistes et on peut échanger avec un peu
moins de gêne qu’avec les personnes de la vie réelle. Les jeunes peuvent se
renseigner très facilement sur beaucoup de sujets et déconstruire certaines
idées reçues.
Hormis les réseaux sociaux, les séries ou films
peuvent aborder le thème de la sexualité. Je pense ici à la série Netflix Sex Education. Je vous avoue en avoir parlé avec
les élèves et vice versa. C’est une série qui est assez pertinente, à mon
sens, et qui mérite le détour. Je pense aussi à des personnages de
série par rapport à certains sujets abordés dans cet article comme dans la
série 13 reasons why ou encore SKAM FRANCE. Je ne dirais pas leurs noms pour
ne pas spoiler.
Les
jeunes ont tout à disposition pour avoir les informations concernant le sexe.
Ils devraient en profiter pour se renseigner et poser des questions s’il faut.
Peut-être qu’au fond les parents ont cette gêne d’aborder cela avec eux, car
ils doivent tout expliquer. Si les jeunes en parlent et prennent les devants et
essayent, de briser la glace, peut être que cela mettra les parents dans une
autre posture. Après tout cela concerne des « choses d’adultes » donc en
prenant les devants, les filles passeront peut être moins comme la figure de l’éternel
bébé aux yeux des parents et cela permettra de rassurer un peu les
deux partis. Ce n’est qu’une simple théorie. Dans tous les cas, il faut en
parler, car c’est important comme sujet et essayer de déconstruire certaines
choses concernant cela. En effet, je pense que ça ne serait que
positif.
J’espère que cette petite lecture vous a appris des choses ou du moins que cela n’était pas une torture. J’ai essayé d’aborder les thématiques qui relataient de mes séances de bénévolat. Si vous pensez à d’autres points à aborder, je me ferais un plaisir de le faire dans un autre post. En effet, je trouve que celui-ci est assez complet en longueur et j’ai peur que cela en fasse de trop. En tout cas, n’hésitez pas à venir me parler, je ne mords pas. Je ferais mon possible pour vous satisfaire. Je vous souhaite d’aller bien, sincèrement. Je vous fais des bisous et à la prochaine.
-
By
Yma.
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