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Fiction : Double face.


"La société de consommation à privilégier  l'avoir au détriment de l'être." -Jacques DELORS.



    Je suis bercée dans mes rêves jusqu'à ce que mon réveil me sorte de mon onirisme.
Je gémis de colère car je ne voulais pas sortir de mon lit. Je me sentais bien moi là, mais je devais me confronter à la réalité.

Je m’extirpais finalement de mon habitacle et regardais la baie vitrée de mon appartement.
Il faisait à peine jour, comme chaque fois que je revenais à la vie par le réveil.
J’observais Paris, de mon beau point de vue et profitais de ce sentiment de supériorité.
J’avais l’impression que cette ville lumière m’appartenait.
 Pourtant avec le physique que j’avais, cela ne semblait pas adéquat. Mais comme on dit entre le moment où on se réveille et on sort de chez soi il y a comme une transformation. Ce mot est assez faible pour moi, je dirais plutôt une deuxième identité.

   Je me lève afin de me diriger vers la cuisine. Je sors donc tout l’équipement nécessaire à un repas sain et le prépare : Jus d’orange pressé, pancakes au myrtille, salade de fruits…
Suite à cette bonne dégustation matinale, je m’en vais en direction de mon armoire pour me choisir des vêtements parmi choix chics que je possédais. Je faisais en sorte de ne jamais mettre deux fois la même tenue, cela ferait négligé dans la société à laquelle j’appartiens : l’élite parisienne.
Société de Prada, Gucci et j'en passe je ne vais pas énumérer mon inventaire quand même.

    Je me dirigeais donc par la suite dans la salle de bain , pour me faire couler un bon bain dans ma baignoire à l’italienne. Je parfumais  mon eau de bille de rose et je mis sur ma tête une charlotte rose. Après tout je ne vais pas utiliser le même que ceux qui sont bas dans la société du comme les dames qui servent le repas à la cantine.
Je profitais de de ce moment de pour me préparer psychologiquement à endosser le rôle de ma vie : la diva.
Je me souvenais au fil de ce moment de détente de la posture, des regards et du langage que cela impliquer.

   Je sortis de l’’eau après quelques minutes et enfilai un peignoir de haute qualité. Je me dirigeais  par la suite vers la coiffeuse pour finaliser mon image avec le maquillage.
On le sait tous, que cela embelli notre personne mais pour ma part, il me change.
 Je passe de la personne que je critiquais plus haut, un individu de base étage sur l’échelle de la société, à quelqu'un que tout le monde observe.
Je me centre sur l’apparence pour être reconnu et faire parti de la société. Ne pas se sentir rejeté, ce rôle c’est un peu comme une vengeance de mon passé.

Avant je n’étais rien, personne et maintenant j’ai tout et je suis quelqu'un.
Le maquillage était comme un masque sur moi pour cacher toute la vérité. Je mentais mais c’était pour la bonne cause, du moins je me le disais pour me rassurer. Les autres de mon espèce ne comprendrait pas, ils sont nés comme ça alors que moi j’ai du me forger cette identité.

    Après avoir fait mes petits échauffement de posture et tout ce qui s’ensuivait,   pour être quelqu'un que je ne suis pas, je sortis de mon appartement.
Je marchais comme une star dans les rues, pas pour faire mon intéressante mais pour montrer que j’appartenais à une catégorie. Ainsi pour souligner le fait que je ne pouvais  pas me mettre avec les autres , comme on dit « on ne mélange pas les torchons et les serviettes ».

Je m’allai durant la journée au spa, manger dans un restaurant très chic avec des amis du même décor puis dans l’après-midi, je me rendis à la plage afin de faire bronzer ma peau, et histoire de prendre du bon temps. Pour finir j’allai rendre visite à mon ami dans sa villa pour ne pas qu’il m’oublie et vice-versa. J’avais l’accès à tout ce que je désirais avec mon étiquette hautement placée.

    Après une longue journée dans cette deuxième peau, je rentrai chez moi. A peine arrivée que je me déshabillais de cette peau et enfilai celle qui me correspondais. C’est à dire que je troquais mes habits de chics pour un pull grand, un bas de jogging. Le plus important une peau qui peut respirer sans cette tonne de maquillage et surtout pied nus. Que je vous aime mes pieds comme vous êtes sans cette chose appeler"talon" et qui est une torture. 

   J’étais installée  dans le canapé « en mode cool je m’en fous du monde », quand la porte se fit entendre. Je regardai l’heure, il était tout juste 18 heures. Je  me demandais qui pourrait me rendre visite, et surtout pourquoi me déranger alors que j’étais bien. Je me dirigeai tout de même pour soulever le voile sur ce mystère.
J'étais  surprise de trouver mon ami Jonathan, postait sur le seuil en me dévisageant.
Je ne comprenais pourquoi il réagissait de la sorte, c’était Margaret, toujours la même.
Je compris après quelques minutes de silence. Mon apparence était comme un blocage de communication. A ce moment là, je pris conscience que j'étais pas vêtue de la même façon que je quand je sortais.

    J’étais négligée pour lui, plus la même et surtout pas fréquentable. Je voyais  dans ses yeux,  le rôle de la plouc du quartier ou de la dame avec ces chats par centaine.
Je n’étais que la vraie moi mais qui n’étais pas plaisante il faut croire.
Quand on enlève le masque et que nous nous mettons au naturel, cela est étrange et frustrant pour les gens qui n'ont pas l'habitude de fréquenter des personnes,  qui ne sont pas centrer sur le nombril et leurs apparences. 

- Ne me dis pas que quand tu rentres chez toi, tu ne  te décontractes pas, lui demandais-je au bout d’un moment et surtout pour casser ce blanc qui commençait à se faire sentir. 
-Ben non, pourquoi je le ferais ?
-Pour te sentir bien dans ton corps voyons…
- Hum, d’accord, ta domestique n’est pas là ? Demanda-t-il comme s’il qu’il commençait à douter de son amie.
-Non, j’en ai jamais eu, je n’en vois pas l’utilité d’attribuer des tâches à une autre personne alors que je suis capable de les faire moi même.
- Mais comment tu parles, en dirait …
- Une personne sans artifice, quelqu'un de bas étage, c’est ça ?
- Oui, en effet comme ...  comment dire pour ne pas te vexer…
- Une personne pas fréquentable, tu peux le dire. Au moins les gens de la haute société serait honnête et non hypocrite pour une fois.
- Tu critiques ton entourage, mais comment tu oses  …
- Oui j’ose le faire car il y a besoin que la vérité sorte un jour. Vous, je ne dis plus nous car j’estime ne plus en faire partie, vous fréquentez les personnes selon leurs popularités ou par intérêt. Vous nous utilisez comme des objets car vous pensez être celui qui bouge les pions de l’échiquier. Nous sommes tellement mieux que des chiffres, des occasions de se vanter, ou que des personnes qu’on utilise pour des services. Merde, quoi! ouvre les yeux sur ce que tu fais aux gens.
- De quoi…
- Dis moi Jonathan, aimerais-tu qu’on te lance des regards hautains ou qu’on te fasse sentir inférieur ? Qu’on te rabaisse alors que nous sommes tous des hommes qui sont dit" Libres et égaux", car revanche je ne sais pas où sont vraiment ces valeurs dans le monde d'aujourd'hui.
- Pourtant tu goûtais  à cette vie là , je ne comprends pas pourquoi tu te révoltes …
-Pourquoi ? Quand j’ai vu le regard que tu as posé sur moi en me voyant au naturel,  je me suis mise à la place des autres de mon espèce. Et puis voyant  la merde dans laquelle  nous vivons, une société où nous sommes utile pour autrui seulement si nous avons du fric et moyens. Franchement et je pèse mes mots, je trouve ça dégueulasse, horripilant.

Il laissa un silence, ne sachant pas quoi répondre à mes attaques. Je continuai donc sur ma lancée: 
-Tu peux prendre une photo de moi si tu veux, je m’en fous et même la diffuser sur les réseaux sociaux, cela ne me fait rien. Je préfère me retrouver que de continuer à faire semblant, afin de tenter de plaire et pour sentir que j’ai une place dans la société. Car au fond, nous avons tous notre place dans ce monde, il suffit de l’assumer et de la trouver.
Il en prit une pour partager bêtement l’événement du siècle : une personne de la haute société qui se révolte. Comme je lui ai dis, il peut en faire ce qu’il veut, j’ai retrouvé quelque chose d’important : le vrai. Je n’aurais plus à faire semblant et cette idée me plaisait. Je n'aurais plus à me casser la tête avant de sortir de l'appartement. Demain je sors en pyjama licorne pour assumer le premier jour de retrouvailles avec moi-même. 


Quelques mois plus tard…

Aujourd'hui dans l’appartement c’est la fête. On s’amuse non pas avec de la noix de Saint Jacques  ou quoi que ce soit de chic non. Ce soir, c’est soirée hamburger et film avec des personnes vrai et qui m’accepte comme je suis.Vivre la vraie identité et au placard le camouflage que me dictait la société. 
Nous n'avons qu'une vie pour montrer au monde entier qui nous sommes. Nous avons du pain sur la planche, car cela ne sera pas simple mais le résultat en vaut la peine. 
Notre reconnaissance de notre personne au naturel. 


- By Yma.

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