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Emylien de son instagram : @loki-rat-manyt


Voix pré T,
Voix prêtée. 
Une voix de mensonge
Qui me ronge...
Je suis un être faux
Rempli de maux. 
Du moins je l'étais jusqu'à l'instant de trop.
Jusqu'au mauvais prénom de trop.
Jusqu'au mauvais pronom de trop.
Jusqu'à l'erreur de trop.
Jusqu'au mensonge de trop.
Je me mentais à moi-même.


Je ne m'aimais pas dans ce corps
Dans ce sarcophage de chairs.
Je n'aimais pas ce que je voyais
Dans le miroir. 
Ce que j'entendais quand je parlais.
Je n'aimais pas ces formes 
Qui étaient difforme 
De ce que j’étais. 

Je n'aimais pas les parties de mon corps 
J'aurais préféré être mort 
Que de vivre encore 
Avec ce mauvais sort, 
Qui était de vivre dans le corps d'un autre... 
Je me sentais comme une fleur 
Qui se voulait éclore 
Mais qui attendait son heure.




Alors j'ai parlé 
Et mes mots remplis d'émotions 
M'ont fait crier :
Que je ne me sentais pas à ma place 
Qu'à l'intérieur de moi, il n'y avait  que de la casse. 
Que je suis brisé par l'être que je suis 
Que je ne suis pas moi et que j'ai besoin de vous  dire : "Je suis un garçon. ". 


Ils me regardaient avec des grands yeux 
Ceux qui jugent 
Ceux qui font mal. 
Ils ne m'ont pas cru 
Pensaient  que c'était une blague. 
J'ai redis la même chose : "je suis un garçon."   et j'ai rajouté "Je suis votre garçon ". 

Ma mère me disait que non étant donné que "j'étais sa fille." 
Je l'ai hurlé dessus en disant que  non je ne me suis jamais ressenti comme tel, ce n'était qu'une illusion, qu'une apparence, un rôle que je tenais mais je souffrais dans ce déguisement sociétal... 

Ils continuaient de me cribler de regards.
Je repris : » Au fond qu'importe qui je suis, fille, garçon ou même non binaire, l'amour que vous avez pour moi ne change pas.
 Je reste la personne que vous avez aimé et supporter durant tout ce temps. 
Je reste le même juste que j'ai l'impression d'exister pour de vrai, de ne plus me mentir... "
Ils me regardèrent avec un regard plus tendre, avec l'impression qu'ils retrouvaient quelqu'un qu'ils avaient perdus puis ils me prirent dans leurs bras. 
Dans cette étreinte, je me sentais moi, aimé et plus à l'utilisation d'une usurpation d'identité.


- By Yma. 


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